La rue de la Boucherie…
Jules Claretie | Journées de vacances (1886)
De façon à la fois acerbe et pittoresque, Claretie dépeint la rue de la Boucherie, dont il souligne l’ambiance sombre, et plus globalement l’activité bouchère en ce qu’elle est génératrice d’odeurs et de scènes mortifères peu engageantes. La scène dénote déjà dans un Limoges en cours de modernisation, au point que les lieux lui paraissent davantage ressembler aux quartiers populaires d’une ville lointaine…
La rue de la Boucherie a porté le nom de rue Torte jusqu’au début du XIXe siècle, et plusieurs ruelles voisines continuent de porter des noms très anciens, témoignage de la grande permanence du quartier de la Boucherie à travers l’époque contemporaine. La rue du Canal tient par exemple son nom du ruisseau creusé pour évacuer le sang des animaux abattus.