Jules Claretie

Jules Claretie, vers 1860

Jules Claretie (1840 – 1913), romancier, auteur dramatique, journaliste, chroniqueur et académicien français. Administrateur général de la Comédie Française. Source : Gallica.

Jules Claretie (ou Clarétie) est né à Limoges en 1840, près de l’actuelle rue Jules‐Noriac. Aujourd’hui méconnu voire presque oublié, il bénéficie pourtant d’une réelle popularité de son vivant, due à ses multiples romans, nouvelles et pièces de théâtre. Critique littéraire et chroniqueur très actif, correspondant de presse (il couvre notamment la guerre de 1870), il signe également quelques livrets d’opéra.

Fils d’un décorateur sur porcelaine né en Dordogne, Jules Claretie est aussi le petit‐fils, par sa mère, d’un négociant parisien en porcelaine, arrivé à Limoges pour y suivre sa sœur et son beau‐frère. Ce dernier, tout nouvellement engagé dans la manufacture de Coussac‐Bonneval, n’est autre que François Dupré, le père du peintre Jules Dupré.

Si Jules Claretie quitte assez jeune sa ville natale avec ses parents, il fait très régulièrement allusion au Limousin dans son œuvre, voire s’en sert comme cadre de ses intrigues. Sa fidélité à sa terre d’origine se traduit notamment dans son adhésion renouvelée à la Société archéologique et historique du Limousin. En outre, il demeure un des principaux auteurs à animer les banquets du Clafouti, dîners du cercle des limousins exilés à Paris, et enrichit les publications de l’Amicale des Limousins de Paris de billets sur les intellectuels régionaux. En 1871, il tente même de se faire élire député républicain en Haute‐Vienne, sans réussite.

Proche des milieux politiques de l’époque, résolument dreyfusard, Claretie est une personnalité mondaine incontournable de son temps. Il préside de 1888 à 1891 la Société des gens de lettres, association engagée en faveur de la protection des droits et du statut des écrivains. À partir de 1885 et jusqu’à sa mort en 1913, il est administrateur général de la Comédie‐Française, où il peine toutefois à se faire pleinement respecter. Sa carrière est notamment couronnée par son élection à l’Académie française en 1888.