Gaston Vuillier s’inscrit dans les préoccupations de son siècle, marqué, du point de vue des sciences, par la compréhension des origines de l’homme et la classification des espèces et des races. Dans le Limousin qu’il observe, il cherche des survivances, les origines d’un monde disparu.
[…] il m’a semblé découvrir des restes de croyances et de rites se rattachant à des origines sacrées, des survivances de thérapeutiques qui furent probablement en usage chez des races primitives.
Gaston Vuillier, « Chez les magiciens et les sorciers de la Corrèze », Le Tour du monde, n° 43, 28 octobre 1899.
Il décrit l’aspect physique des habitants les rattachant à ce qu’il appelle « le type liguroïde ». Il fonde son intuition sur une théorie développée par certains géographes du XVIIIe siècle, qui avaient imaginé que le monde, à l’origine, était fait d’une chaîne montagneuse unique, bouleversée par la suite et dont certaines régions seraient les vestiges. Débutant par l’Andorre, qui, selon lui, est un fragment de ce vaste territoire disparu, il trouve en Limousin un conservatoire, exemplaire à ses yeux, des temps les plus anciens.