Maurice Rollinat | Les Névroses (1883)
La Mousse La mousse aime le caillou dur, La tour que la foudre électrise, Le tronc noueux comme un fémur Et le roc qui se gargarise Au torrent du ravin obscur. Elle est noire sur le vieux mur, Aux rameaux du chêne elle est grise, Et verte au bord du ruisseau pur, La mousse. Le matin, au temps du blé mûr, Ce joli végétal qui frise Souffle un parfum terreux qui grise ; Il boit les larmes de l’azur, Et le papillon vibre sur La mousse.
La Mousse
La mousse aime le caillou dur, La tour que la foudre électrise, Le tronc noueux comme un fémur Et le roc qui se gargarise Au torrent du ravin obscur.
Elle est noire sur le vieux mur, Aux rameaux du chêne elle est grise, Et verte au bord du ruisseau pur, La mousse.
Le matin, au temps du blé mûr, Ce joli végétal qui frise Souffle un parfum terreux qui grise ; Il boit les larmes de l’azur, Et le papillon vibre sur La mousse.
Maurice Rollinat, Les Névroses, G. Charpentier, 1883, p.182 (disponible sur Gallica).