Maurice Rollinat

Eugène Alluaud, Maurice Rollinat dans son salon à La Pouge

Source : Wikimedia Commons

C’est à Châteauroux, le 29 décembre 1846, qu’est né Maurice Rollinat. Son père, François Rollinat est avocat, ancien député de l’Indre et ami de George Sand. Marqué par le décès de celui‐ci en 1867 et le suicide de son frère, Maurice Rollinat se rend à Paris et commence à écrire et publier des poèmes. Le premier recueil, Les Brandes paru en 1877, décrit l’aspect paisible de la nature berrichonne.
C’est à Fresselines, plus précisément à La Pouge, que Maurice Rollinat vient se réfugier après la publication de ses Névroses qui font scandale (1883).
L’observation de la nature, la pêche et les longues promenades redonnent au poète un peu de sérénité et d’inspiration, malgré un naturel mélancolique qui ne s’estompe pas. Sa retraite creusoise ne l’empêche pas de rester en contact avec le monde de l’art : c’est à La Pouge, en compagnie de l’actrice Cécile Pouettre, dite de Gournay, qu’il recevra tous ses amis artistes, parisiens comme limousins, faisant de Fresselines un lieu et une étape incontournable de tout séjour creusois.

Maurice Rollinat devient vite un personnage incontournable et des plus appréciés de cette vallée de la Creuse, et bien des gens se seront longtemps rappelés de lui, à l’image de l’aquarelliste Joseph Jeannot.

Du fond de la vallée, il nous fallait, pour arriver à Fresselines, gravir une côte assez raide, et pendant la montée Jeannot nous fit remarquer sur le bord de la route une maison d’apparence modeste entourée d’un jardinet, lequel n’est séparé de la route que par une haie. « C’est ici, nous dit‐il, qu’habite Maurice Rollinat, le poète qui a chanté ce pays avec tant de charme dans ses rondels intitulés “Dans les brandes”. Disciple et émule de Baudelaire, il publia ensuite “les Névroses”, où l’outrance des pensées s’unit à la sonorité du verbe. Aujourd’hui il vit en philosophe au milieu des sites pittoresques que sa muse a chantés. Musicien en même temps que poète, il écrit des mélodies sur ses vers et les interprète lui‐même, dans l’intimité, avec un charme étrange […]»

Albert Geoffroy, Huit jours à Crozant

Suite au décès de sa compagne, Maurice Rollinat tente à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours, mais Eugène Alluaud, en grand ami, veille sur lui. Le poète décède en 1903 à Ivry, atteint de maladie.

Liens

Le site des Amis de Maurice Rollinat

Maurice Rollinat sur le site Fresselineshier