Plus impitoyable que le temps…
Jules Sandeau | Le Docteur Herbeau (1841)
L’aménagement de son château par M. Riquemont est l’occasion pour Jules Sandeau de préciser encore combien ce personnage est grossier, rustre, et de signaler, par petites touches, les « ambitions » politiques qui se révèleront à la fin du roman, au moment des journées révolutionnaires de 1830.
En acquérant le château d’un noble ruiné, M. Riquemont avait oublié de s’approprier en même temps la grâce, le savoir‐vivre et les manières élégantes des hôtes qu’il avait remplacés. C’était un de ces campagnards enrichis qui ne parviennent jamais à briser la forme du moule à fromage où Dieu les a coulés, un de ces châtelains d’hier, dont la seigneurie sent toujours un peu l’étable à vaches d’où elle est sortie. Celui‐là sentait l’étable moins encore que l’écurie.
Jules Sandeau, Le Docteur Herbeau, G. Charpentier, 1882, p.16–17.
Le « château » se trouve a priori à environ une heure de cheval de Saint‐Léonard ; là, M. Riquemont possède un domaine qu’il a l’occasion de passer en revue suite à un violent orage.