Je ne crois pas…
Jules Claretie | Journées de vacances (1886)
La corporation des bouchers de Limoges que décrit ici Claretie est historiquement l’une des plus puissantes dans la ville. L’interdiction des corporations à la Révolution n’empêche pas la persistance de l’influence politique et sociale très importante des bouchers, réunis à nouveau en confrérie à partir de 1887. Les bouchers de Limoges conservent jusqu’au début du XXe siècle le privilège d’accompagner les grands dirigeants en visite. Cette capacité d’influence demeure servie par le fort esprit collectif et unitaire de ce corps de métier très localisé dans le quartier, fervent catholique, qui pratique l’endogamie pour maintenir son unité et qui s’incarne dans six familles emblématiques (Cibot, Juge, Malinvaud, Parot, Plainemaison et Pouret).