George Sand

George Sand par Nadar (1864)

Née à Paris le 1er juillet 1804, Aurore Dupin est surtout connue sous le pseudonyme de George Sand. Écrivant sans discontinuer de 1830 à sa mort en 1876, elle est l’auteure de nombreux romans mais aussi de contes et nouvelles, de pièces de théâtre, d’articles critiques et politiques, de textes autobiographiques et d’une importante correspondance.

Mariée en 1822 à Casimir Dudevant, Aurore Dupin donne naissance à son premier enfant, Maurice, l’année suivante ; son mariage n’est guère heureux. La séparation des époux est prononcée en 1836. Aurore Dupin entretient diverses liaisons avant de rencontrer Jules Sandeau en 1830 ; au tout début de l’année 1831, elle le rejoint à Paris et, ensemble, ils entament une carrière de journalistes et, surtout, écrivent le roman Rose et Blanche, publié sous le nom de J. Sand. Remarqué, ce roman donne lieu à une commande : ce sera Indiana qu’Aurore Dupin a écrit seule ; Jules Sandeau refuse d’être associé, et Indiana est publié sous le nom de G. Sand en 1832. C’est à partir de cette date qu’Aurore Dupin utilise le nom George Sand et connaît de multiples succès : Lélia (1833), Consuelo (1842), La Mare au diable (1846)…

Si George Sand fait de certains de ses premiers romans des « plaidoyers » en faveur de la femme, fustigeant le mariage, elle s’oriente ensuite aussi bien vers des romans champêtres que des romans sociaux, en faveur des ouvriers et des pauvres, dans lesquelles transparaissent les idées de Pierre Leroux, socialiste utopique avec lequel elle fonde en 1841 une revue où elle publie plusieurs de ses romans ainsi que divers articles. Elle se lie également avec d’autres figures politiques telles que Martin Nadaud ou Louis Blanc.

Au centre de la vie intellectuelle de son époque, George Sand partage sa vie entre Paris et Nohant où elle reçoit Franz Liszt, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Eugène Delacroix… Elle vit des passions intenses notamment avec Alfred de Musset et surtout, à partir de 1836, Frédéric Chopin avec qui elle partage sa vie pendant une dizaine d’année. À Nohant, elle s’efforce d’améliorer la condition de ceux qui l’entourent, devenant ainsi la « bonne dame de Nohant ». Elle y meurt le 8 juin 1876, laissant une œuvre littéraire d’une très grande richesse.

Liens

George Sand sur Wikipédia

« 2004, année George Sand », une exposition du ministère de la Culture

Œuvres

Correspondance  (1882)

Au bord de la Creuse, à cinq lieues d’Argenton, vers le midi, nous avons dû voir le soleil un peu plus occulté que vous ne l’avez vu à Paris. Nous faisions une assez longue promenade à pied dans un de…

Donc, que je te parle de Gargilesse. La Baronnette [le baromètre] nous …

Jeanne  (1844)

Dans les montagnes de la Creuse, en tirant vers le Bourbonnais et le pays de Combraille, au milieu du site le plus pauvre, le plus triste, le plus désert qui soit en France, le plus inconnu aux indust…

Perdu dans ses pensées et repassant dans son esprit les pompeuses descripti…

Après avoir regardé les trois lions de granit, monuments de la conquête ang…

Journal d’un voyageur pendant la guerre  (1871)

23 septembre.

Un soleil ardent traversant un air froid : ceci ressemble au printemps du Midi ; mais la sécheresse des plantes nous rappelle que nous sommes au pays de la soif. On a grand‐peine ici à s…

25 septembre.

S… veut nous arracher à la tristesse ; il nous fait voir le…

27 au soir.

Nous avons été voir un vieil ami à Chambon. Cette petite ville…

Le Péché de monsieur Antoine  (1845)

Après une heure de marche, toujours perdu dans ses pensées, il vit le sentier se resserrer, s’enfoncer dans des buissons, puis disparaître sous ses pieds. Il leva les yeux, et vit devant lui, au‐delà …

Le jour gris et sombre qui se levait lui permit enfin de voir par sa fenêtr…

Tout à coup un mugissement semblable au roulement prolongé du tonnerre se f…

Promenades autour d’un village  (1866)

Des anciens chemins périlleux par où l’on arrivait à Châteaubrun, nous ne retrouvâmes plus que l’emplacement. On y descend doucement par le plateau, et la nouvelle route qui côtoie tranquillement le p…

C’est une gentille et mignonne Suisse qui se creuse tout à coup sous vos pi…

Boussac est un précipice encore plus accusé que Sainte‐Sévère. Le château e…