Le mot metze, meige en vieux français, désigne, en patois limousin, tout à la fois le médecin, le mage et le magicien. L’étymologie du nom est assez obscure.

Quoi qu’il en soit, l’un d’eux, Chazal, exerça longtemps le métier de forgeron. Un peu partout, le forgeron, familier du feu, passe pour manier des forces occultes, probablement vieux souvenirs ataviques des Cabires, compagnons de Vulcain dans les fournaises de l’Etna. On dit celui‐ci en possession de certains secrets transmis par ses ancêtres, qui lui permettent de guérir nombre de maladies et surtout la fièvre intermittente. […]

Chazal fut donc un metze renommé ; il est vieux aujourd’hui, rarement il exerce. D’ailleurs, la fièvre intermittente qu’il traitait autrefois avec le plus grand succès, dit‐on, et qui était en quelque sorte endémique dans la Corrèze, tend à disparaître complètement.

Gaston Vuillier, « Chez les magiciens et les sorciers de la Corrèze », Le Tour du monde, n° 43, 28 octobre 1899.