Le château de Montbrun…
Élie Berthet | Le Château de Montbrun (1847)
Le baron de Montbrun, en ces temps troublés suite au sac de Limoges, rentre en son château suite au pillage d’un convoi de vivres destinées aux moines de l’abbaye de Solignac, vol qui ne lui pose guère de trouble moral :
– […] Qui diable irait voir du mal à dépouiller ces gros moines de Solignac de leurs provisions de vivres, lorsqu’il y a tant de braves gens affamés dans mon manoir ? Les moines sont riches, ils se procureront d’autres chariots aussi bien chargés que celui dont nous nous sommes si galamment emparés. Allez ! allez ! ces frocards ne se laisseront pas mourir de faim…
Élie Berthet, Le Château de Montbrun, M. et P.-E. Charaire (Sceaux), 1875
Croisée en chemin, une troupe de cavaliers menés par le sire de Cachamp (attention aux faux semblants), dont la noblesse est attestée par le troubadour Gérald de Montagu (attention aux faux semblants, bis), est invitée par le sire de Montbrun. L’hospitalité du baron ne sera guère qu’à la hauteur de sa petitesse morale. Son château cependant se donne pour impressionnant, même s’il ne demeurera guère longtemps imprenable.