Élie Berthet

Portrait d’Élie Berthet

Gravure publiée dans Le Progrès Illustré (supplément littéraire du Progrès de Lyon), numéro 8, dimanche 8 février 1891.
Source : numelyo, bibliothèque numérique de Lyon.

Élie Berthet est un écrivain, auteur de nombreux romans et nouvelles.

Né à Limoges en 1815 de parents négociants, Élie Berthet montre, très jeune, un goût prononcé pour l’étude de la nature, se faisant botaniste et entomologiste, et pour la lecture, occupations qui l’amènent à délaisser quelque peu ses devoirs, au grand dam de son père. Pourtant, il obtient « en rhétorique et en philosophie, les deux premiers prix d’excellence » et, à l’issue de son collège, à l’âge de seize ans, il part pour Paris, au prétexte d’y faire son droit, où il s’installe grâce à l’argent de la vente de ses collections naturalistes.

D’abord répétiteur et professeur, Élie Berthet doit attendre 1835 pour publier ses premiers textes, au Siècle où il devient secrétaire de rédaction. Il poursuit son intense travail d’écriture et devient dès 1840 un feuilletoniste à succès qu’il convient de « placer en tête de la liste des romanciers laborieux et intelligents » selon Mirecourt qui loue le sérieux, l’application de l’auteur, lançant quelque perfidie à l’encontre de ses concurrents ou des directeurs de journaux.

La fécondité d’Elie Berthet ne peut se comparer qu’à celle d’Alexandre Dumas seul, avec cette différence, que le premier n’a jamais eu l’ombre d’un collaborateur, et que le second en a eu par milliers.

[…]

On accuse Elie Berthet de manquer de style.
Mieux vaudrait dire qu’il a été jeté forcément, comme beaucoup d’autres, dans cette littérature à bâtons rompus que le journalisme, depuis vingt ans, met à l’ordre du jour et qu’il paie au rabais en ne laissant jamais à l’écrivain le temps de corriger et de revoir son œuvre.

Mirecourt

Élie Berthet apparaît comme un précurseur à Émile Zola, le Limoges illustré trouvant « la genèse de Germinal » dans Les Houilleurs de Polignies.

Liens

Élie Berthet sur Wikipédia

Élie Berthet dans les « Portraits limousins » de la Bibliothèque de Limoges

Œuvres

La Tour Zizim

Les chevaliers, précédés de quelques servans qui portaient des flambeaux,traversèrent la cour et arrivèrent au pied de la tour à six étages occupée par le sultan. Elle était bâtie de petites pierres taillées en pointes de diamant ; la cime, se dessinant vaguement dans l’obscurité d’un ciel nébuleux, effrayait le regard par sa prodigieuse élévation. Des jets de lumière s’élançaient de toutes ses ouv…

Le Château de Montbrun  (1847)

Le prince de Galles, à qui son père, Édouard III, avait donné l’Aquitaine en toute souveraineté, venait de tirer une affreuse vengeance de Limoges ; cette ville, profitant de son absence, s’était rendu…

Le château de Montbrun (Mons brunus) était une de ces vieilles forteresse…

— Il est vrai, chevalier ; mais pour vous faire comprendre ce que j’exige, j…

Le Prieur des pénitents rouges  (1839)

Il y a à peine cent ans que Limoges, dont l’ancienne physionomie s’est profondément altérée, présentait encore l’aspect d’une ville raboteuse et barbare du moyen âge. Son enceinte de murailles ruinées…

Le lendemain matin, à l’heure du marché, une foule immense remplissait la p…

L’impatience commençait à gagner cette troupe de gens qui étaient là sur le…

Saint Léonard – Chlodwig-le-Chevelu  (1838)

À l’endroit où s’élève aujourd’hui la ville de Saint‐Léonard, il y avait au sixième siècle une de ces vieilles forêts du monde primitif, avec des arbres de mille ans, des feuillages noirs et entrelacé…

« Père, dit‐il [Chlodwig] à l’ermite, quelle récompense désires‐tu ?
— Au…